Lorsque nos ascendants ont vécu des traumatismes qu’ils n’ont pu résoudre, ceux-ci sont enfermés et transmis de génération en génération.
Les parents qui n’ont pas guéri leurs blessures passées en transmettent quelque chose à leurs enfants. Ils répètent des comportements qui les ont fait souffrir ou vont par souhait de protection dans un excès inverse, transmettent des règles et interdits qui ne leur appartiennent pas, des zones d’ombres et de silence qui régissent la vie des générations suivantes et dont ils n’ont pas toujours conscience.
Un mythe familial, une promesse faite à une génération peut parfois encore peser des générations plus tard, et nous nous retrouvons à honorer une loyauté qui, si elle avait son sens dans son contexte initial, ne constitue plus qu’une prison pour la liberté des générations suivantes.
Si aucune génération ne s’arrête pour panser les blessures reçues en héritage, cela continue à se perpétuer dans la lignée. Il y a parfois des ancêtres qui nous « collent à la peau » qu’il est important de libérer. Le travail consiste à aller à la rencontre de ses mémoires à l’intérieur de nous pour les honorer et laisser partir ce qui ne nous appartient pas.